lundi 3 décembre 2012

Entre nous, c'est fini

Entre nous, c’est fini

Ou encore : « mieux vaut que nos chemins se séparent ici » ; ou encore : « t’as un parachute ? Parce que j’te largue ». Au collège (à mon époque), la méthode rugby était en vogue : « t’aimes le rugby ? Parce que je te plaque ».

Bref, vous l’aurez compris, il est question de ruptures. Elles peuvent être de différente nature : douloureuses, colériques, exaspérantes, regrettables ou bénéfiques pour l’un et l’autre. Tout dépend…
Avec les séries tv, nous avons vécu de nombreuses passions. Oui mais voilà, il semblerait que les histoires d’amour finissent mal, du moins en général.

Erneste : Bah alors fiston, elles t’ont encore berné, c’est ça ?

Sol : Euh non tonton, c’est pas vraiment  cela, c’est un peu plus compliqué…

E. : Ouais c’est ça, elles t’ont berné, de toutes façons, c’est toutes les mêmes !

S. : Tu ne peux pas dire ça tonton, enfin !

E. : Ah ouais, t’as des exemples qui me prouveraient le contraire ?

Oui, tout à fait, parfois c’est moi qui ai rompu ! 

Sons of Anarchy : Et pourtant, c’était bien parti. On me parle d’une séries de bikers blancs tatoués jusqu’aux oreilles qui trafiquent des armes… mouais, ça me tente moyen. Mais j’y vais quand même. Et là, ô surprise, c’est pas mal du tout ! Certes, pas beaucoup de nuances dans le jeu des acteurs, mais le show est plutôt efficace et l’histoire de famille est bien agitée, comme j’aime. Mais, à partir de la saison 4 (et surtout de la 5), ça se gâte : surenchère dans la violence –gratuite-, jeu pauvre des acteurs, vulgarité, peu d’innovation… Ce n’est tout simplement pas bon. J’arrête !

Dexter : Alors là, je vais déclencher les foudres des addicts, mais tant pis. Plutôt très agréablement surpris à la saison 1 (le héros est un sérial killer je le rappelle), très vite j’ai compris que je n’allais pas accrocher totalement à cette série : dès la saison 2, les mécanismes se répètent, le rythme se ralentit. Et même si le final de la saison 4 est exceptionnel, un épisode ne peut sauver la saison entière. Et puis le discours derrière tout ça est tout de même très limite. Je vous laisse juge. Moi j’arrête là.


Desperate housewives
 : Oui c’est drôle et on s’attache aux personnages. Mais quand même, ça devient lassant au bout de quelques saisons. Et puis Susan... si seulement Dexter pouvait la croiser. J'arrête.

Friday night lights : Très bonne série ado-adulte dans le sud des états-unis, autour d’un club de football américain. Beaucoup d’émotions, jolie mise en scène. Mais le discours puritain, le « si tu veux tu peux » américain m’a eu à la longue. Désolé, j’arrête.

Et la liste des déceptions (Flash Forward, Fringe) est longue. Pour n’en citer qu’une dernière, et de taille :

In treatment : 1ère saison absolument fantastique. Nous sommes dans le cabinet du psychanalyste Paul Weston (Gabriel Byrne) qui reçoit quatre patients dans la semaine et consulte son thérapeute le vendredi. Chaque épisode dure le temps d’une séance.
2ème saison : …. Je ne m’en souviens plus… la magie n’était plus là… j’ai dû quitter le cabinet de Paul, en claquant un peu la porte, quel dommage…


En Analyse - Saison 1 Part 1 - Trailer par waytoblue

E. : ah c’est bien fiston, j’suis fier de toi. C’est comme ça qu’il faut les traiter ! Y’a rien à faire, si tu t’imposes pas, elles vont te pourrir la vie ! et encore, j’suis gentil, j’me rappelle d’une bonne femme…

Non mais tonton, tu comprends pas, je parle de séries là. Le début, c’était un effet de style, c’était…

E. : Ouais ouais ouais, tu diras ce que tu voudras, tu t’es encore fait avoir comme un bleu, j’parie. Et t’oses pas le dire, c’est ça ?

Bon, laisse tomber tonton. Je vais parler maintenant de quelques séries qui m’ont abandonné. Et, comme diraient les Inconnus : « j’ai beau être matinal, j’ai mal ».

John Doe
C’est une série qui a été diffusée en 2003 sur M6. « Un homme se réveille sur une île, entièrement nu, et se rend compte qu'il a perdu la mémoire et qu'il voit en noir et blanc au lieu de voir en couleur. Il part à la recherche de son identité et s'aperçoit qu'il possède une culture générale très étendue… Il connaît en fait tout ce qui est humainement possible de connaître, sauf son passé, mais une mystérieuse organisation le surveille et le manipule ».



Alors oui, ok, ça fait déjà vu, mais à l’époque c’était pas mal ! J’avais même beaucoup aimé la saison 1. Malheureusement, pour cause de faible audience, le projet a été abandonné aux Etats-Unis. Résultat ? Eh bien M6, qui ne recule devant rien, avait annoncé aux téléspectateurs français (très nombreux) qu’un téléfilm était en cours de préparation pour clore la série, qui s’achevait sur un rebondissement énorme, d’ailleurs. Résultat ? Rien, nada, walou ! Et cela malgré les pétitions de nombreux téléspectateurs. On s’est bien fait avoir quoi…

E. : Et vous étiez plusieurs en plus ? Pfff…

Boss
Attention, grande série. Boss, c’est avant tout un pilote réalisé par Gus Van Sant, qui est également le producteur de cette série. Et même s’il ne réalise plus les épisodes suivants, sa marque sera toujours présente au fil des épisodes : je lisais une interview où Gus (ouais, je le connais un peu) disait qu’il avait laissé quelques consignes sur le plan de la mise en scène, à l’attention des autres réalisateurs. Et puis dans cette série, il y a Kane, l’effroyable Tom Kane interprété par Kelsey Grammer. Tout est plus ou moins centré autour de ce maire de Chicago, qui apprend dès le premier épisode qu’il est atteint d’un grave trouble neurologique : démence à corps de Lewy. Je vous laisse découvrir la suite, je m’en voudrais beaucoup de vous gâcher le plaisir de la découverte.



Par contre, sachez-le : pour cause de faible audience aux Etats-Unis (ils préfèrent regarder Dexter), la troisième saison prévue initialement ne verra pas le jour. Un téléfilm de deux heures serait à l’étude pour clore la série. Espérons qu'on ne nous balade pas encore une fois...

E. : Je me fais vraiment du souci pour toi fiston, tu sais


3 commentaires:

  1. Cher Sol,
    merci pour ce post passionnant sur les ruptures de ta vie télévisuelle.

    T'as quand même tenu vachement plus longtemps que moi sur Desperate !

    Je ne savais pas que Boss ne serait pas poursuivi. C'est vrai qu'on oublie aussi que l'audience fait tout malheureusement...

    ps : ton tonton a l'ai bien sympa

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  2. John DO...c'était quand même un peu vide de contenu!!!

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  3. Oui, avec le recul, je pense que tu as parfaitement raison!

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