jeudi 19 juillet 2012

Hit and miss

Sol : Votre attention s'il vous plait, OVNI en vue

Je vais essayer de faire bref (c'est à la mode) : Hit and Miss est une série anglaise avec Chloë Sevigny -extraordinaire, comme d'hab'- qui joue le rôle d'un transexuel tueur à gage et papa/maman à la fois.
Ajoutés à cela :
-> le cadre : une campagne anglaise sous un ciel gris
-> l'ambiance : réaliste, proche des films sociaux britanniques
et vous obtiendrez quelque chose qui avait tout pour que ça ne fonctionne pas, qui pourtant fonctionne, et même plus...

Tartine : Chloë fait un carnage

Pour (brièvement) continuer : superbe série, magnifiquement filmée par la réalisatrice Hettie McDonald (qui avait fait le très joli Beautiful thing dans les années 1990) avec la bluffante Chloë Sevigny.  
Hit and Miss nous plonge au cœur d'une Angleterre sombre, dans une famille blessée. Une série haut de gamme, aussi forte que n'importe grand film social britannique. C'est fin, c'est troublant et c'est brillant. A ne pas manquer !!!


Mamoon : oui... mais 

Je suis un peu plus partagée sur la performance de Chloë Sevigny que je ne trouve pas très convaincante dans son personnage de transsexuel. En fait, j'ai vraiment l'impression de revoir l'actrice de Big love rejouant une femme secrète et s'exprimant de façon quasi monosyllabique.

Ce que je préfère dans la série Hit and Miss est l'alternance de plans larges sur la lande balayée par un vent implacable et de plans rapprochés sur les visages, notamment ceux des deux jeunes enfants, Leonie et Ryan, souvent réfugiés dans leur monde intérieur. J'ajoute à cela une intrigue originale rythmée par une excellente bande son. En conclusion, une très bonne série anglaise dont j'attends la deuxième saison avec impatience.


Deux liens en résonance avec la thématique de la transsexualité : l'actualité cinématographique de la semaine avec la sortie du très attendu Laurence Anyways de Xavier Dolan et un jeu video bluffant Dys4ia, récit autobiographique d'une expérience sur la thérapie hormonale d'une personne désirant changer de sexe. Ce jeu est disponible gratuitement sur Newgrounds. Pour jouer : utilisez les flèches directionnelles de votre clavier et cliquez là http://www.auntiepixelante.com/?p=1515.

Quand on vous annonçait la présence d'OVNI, on ne vous mentait pas !

vendredi 13 juillet 2012

Ca fait un bail


T'as vu quoi, récemment, au cinéma?

Un bail que je ne suis pas allée au cinéma.

Et pourquoi, je peux savoir?

La faute à une programmation pas forcément en adéquation avec mon emploi du temps, et des semaines qui passent trop vite…

Ben voyons

Heureusement, un gros pavé - noir de chez noir - doté d’un humour très second degré m’a frappé par son côté cinématographique. Le titre : L’Oeil de la lune. L’auteur : Anonyme. Ce thriller-fantastico hystérique s’est avéré être la suite de Le livre sans nom que je n’avais pas lu, mais qu’importe *.

Qu'est-ce que c'est que ce truc?!

Dès les premières pages et ses premiers morts, Anonyme nous entraîne dans une épopée déjantée au cœur de Santa Mondega, ville américaine gangrénée par des vampires, des loups garous et quelques humains peu recommandables. Il y est question de vengeance (surtout), de corruption, de la résurrection d’une momie revenue chercher son dû, de secrets…  toutes ces réjouissances sur fond de nuit d’Halloween.

N'im-por-te-quoi!

En lisant les quelques 5OO pages, me venaient à l’esprit deux films : Sin City et Le Frelon vert.  

Sin City – tiré de la bande dessinée éponyme de Frank Miller - pour les personnages forts et violents et le côté visuel qui collent parfaitement à l’ambiance furieusement apocalyptique du livre.
 

Le Frelon vert de Michel Gondry pour le ton très série B et l’humour décalé des dialogues.


C’est vraiment sympa de se projeter son film privé sans avoir à brancher son home cinéma ! Ravie de t’avoir rencontré Anonyme.


Mais c'est quoi ANONYME?! Son nom de famille?! Non mais de qui se moque-t-on?!

*vous trouverez bien sûr ces livres et ces films dans votre bibliothèque préférée

J'aime pas les bibliothèques

vendredi 6 juillet 2012

The Big C

-De quoi ça parle ?
-De la fureur de vivre : Cathy Jamison, une mère de famille tout ce qu'il y a de plus normale, professeur dans un lycée, apprend qu'elle est atteinte d'un cancer en phase terminale. Il ne lui reste plus qu'un an à vivre et elle compte bien en profiter pour devenir celle qu'a toujours voulu être, ou celle qu'elle a été mais qu'elle a perdu sur son trajet...
- Qu'est ce que t'en penses ?
-Une série sur un personnage atteint d’un cancer, ça t'évoque forcément Breaking Bad (où le héros, atteint d’un cancer incurable devient trafiquant de drogue). Mais The Big C, c’est un tout autre ton : là, on est dans la comédie douce-amère.
Le sujet peut sembler cliché, mais la série est vraiment subtile et toute en nuances. Abordant le tabou du cancer de front, elle est aussi pleine de justesse, ironique, tout à fait politiquement incorrecte et jamais mélo.
Un mot aussi sur les comédiens qui sont tous formidables, particulièrement Oliver Platt, acteur sous estimé qui interprète magistralement le rôle du mari qui subi d’abord sans comprendre puis se lance dans le je-veux-tout-faire-bien-pour-soutenir-ma-femme. Et bien sûr Laura Linney, qui prouve encore une fois qu'elle est l'une des plus grandes actrices américaines du moment.
-Alors, qu'est ce que je fais ?
-Allez, zou, devant ton écran, je te dis que c’est très bien !