lundi 10 décembre 2012

Adaptations à gogo

C'est un post que j'avais publié sur le site de la bibliothèque début décembre 2012. Je le déplace ici...

C’est la quinzaine des adaptations sur les écrans français...

...avec plusieurs adaptations d'œuvres majeures de la littérature qui sortent en salles en ce moment : Anna Karénine de Joe Wright d’après Léon Tolstoï, Ernest et Célestine d’après Gabrielle Vincent et bien sûr Le Hobbit, un voyage inattendu d’après JRR Tolkien.

Alors, on ne les a pas encore tous vus, forcément, vu que seule Anna a percé sur les écrans (sortie le 5 décembre) : les deux autres seront projetés officiellement dès demain 12 décembre...

Anna Karénine de Joe Wright

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Russie, 1874. La belle Anna Karenine est l’épouse d’un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils. Au secours de son frère Stiva qui a trompé son épouse Dolly, Anna se rend à Moscou où elle fait la connaissance d’Alexis Vronski, charmant officier de cavalerie. L’attirance entre eux est immédiate. Leur liaison va scandaliser l’aristocratie locale et entrainer Anna sur un chemin dont elle ne pourra plus revenir...

Que dire d'Anna ? Que c'est une adaptation unique, qui pourra tout à fait ravir les uns mais dérouter les autres (les personnages évoluent dans un décor de théâtre). La mise en scène est assez étourdissante (et peu facilement en fatiguer plus d'un) et les héros naviguent d'un décor à l'autre : une porte ouverte, une lumière qui disparaît et d'un seul coup, on quitte un restaurant pour basculer dans un tout autre lieu. C'est assez gonflé, c'est visuellement magnifique, c'est très romanesque et l'interprétation est plutôt virtuose : Keira Knightley et Jude Law sont vraiment fabuleux dans les rôles d'Anna et de Karénine. Et puis ils sont entourés d'une pléïade de merveilleux acteurs (comme seuls la Grande Bretagne sait en faire !) : Matthew MacFadyen, Kelly MacDonald, Ruth Wilson, Emily Watson, Olivia Williams, Michelle Dockery... Exception faite de Aaron Taylor-Johnson qui interprête Vronski et qui n'est vraiment pas convaincant, les autres comédiens sont parfaits. A vous de voir si vous entrez dans le monde (un peu kitsch) de Joe Wright !



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Ernest et Célestine de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier

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Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.


Un bien bel ouvrage ! Je suis allée voir Ernest et Célestine avec mes enfants et nous avons tous les trois adoré cette merveille d'animation ! C'est tendre, c'est beau, c'est espiègle. Les auteurs (dont Daniel Pennac à l'adaptation des livres de Gabrielle Vincent) ont réussi à conserver un petit côté désuet tout en dynamisant la rencontre d'Ernest et de Célestine et leur histoire d'amitié. A voir en famille, vous ressortirez enchantés !  



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Le Hobbit : un voyage inattendu de Peter Jackson

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Bilbo cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbo rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Ecu-de-Chêne. Leur périple les conduit au coeur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, les Araignées géantes, des Métamorphes et des sorciers...

Et bien oui, c'est la peine d'en parler. Le film de Peter Jackson est un bonheur ! Comme pour sa trilogie précédente, Jackson installe ses personnages dans une nouvelle splendeur visuelle. Martin Freeman, qui interprète Bilbo, semble né pour évoluer dans l'univers de Tolkien, et Richard Armitage incarne le nain le plus séduisant de l'histoire du cinéma (après Peter Dinklage quand même, faut pas pousser). Une magnifique aventure, dont on a hâte de découvrir le second et le troisième volet ! Allez, ne boudez pas votre plaisir, be precious !




Anna Célestine Sacquet

lundi 3 décembre 2012

Entre nous, c'est fini

Entre nous, c’est fini

Ou encore : « mieux vaut que nos chemins se séparent ici » ; ou encore : « t’as un parachute ? Parce que j’te largue ». Au collège (à mon époque), la méthode rugby était en vogue : « t’aimes le rugby ? Parce que je te plaque ».

Bref, vous l’aurez compris, il est question de ruptures. Elles peuvent être de différente nature : douloureuses, colériques, exaspérantes, regrettables ou bénéfiques pour l’un et l’autre. Tout dépend…
Avec les séries tv, nous avons vécu de nombreuses passions. Oui mais voilà, il semblerait que les histoires d’amour finissent mal, du moins en général.

Erneste : Bah alors fiston, elles t’ont encore berné, c’est ça ?

Sol : Euh non tonton, c’est pas vraiment  cela, c’est un peu plus compliqué…

E. : Ouais c’est ça, elles t’ont berné, de toutes façons, c’est toutes les mêmes !

S. : Tu ne peux pas dire ça tonton, enfin !

E. : Ah ouais, t’as des exemples qui me prouveraient le contraire ?

Oui, tout à fait, parfois c’est moi qui ai rompu ! 

Sons of Anarchy : Et pourtant, c’était bien parti. On me parle d’une séries de bikers blancs tatoués jusqu’aux oreilles qui trafiquent des armes… mouais, ça me tente moyen. Mais j’y vais quand même. Et là, ô surprise, c’est pas mal du tout ! Certes, pas beaucoup de nuances dans le jeu des acteurs, mais le show est plutôt efficace et l’histoire de famille est bien agitée, comme j’aime. Mais, à partir de la saison 4 (et surtout de la 5), ça se gâte : surenchère dans la violence –gratuite-, jeu pauvre des acteurs, vulgarité, peu d’innovation… Ce n’est tout simplement pas bon. J’arrête !

Dexter : Alors là, je vais déclencher les foudres des addicts, mais tant pis. Plutôt très agréablement surpris à la saison 1 (le héros est un sérial killer je le rappelle), très vite j’ai compris que je n’allais pas accrocher totalement à cette série : dès la saison 2, les mécanismes se répètent, le rythme se ralentit. Et même si le final de la saison 4 est exceptionnel, un épisode ne peut sauver la saison entière. Et puis le discours derrière tout ça est tout de même très limite. Je vous laisse juge. Moi j’arrête là.


Desperate housewives
 : Oui c’est drôle et on s’attache aux personnages. Mais quand même, ça devient lassant au bout de quelques saisons. Et puis Susan... si seulement Dexter pouvait la croiser. J'arrête.

Friday night lights : Très bonne série ado-adulte dans le sud des états-unis, autour d’un club de football américain. Beaucoup d’émotions, jolie mise en scène. Mais le discours puritain, le « si tu veux tu peux » américain m’a eu à la longue. Désolé, j’arrête.

Et la liste des déceptions (Flash Forward, Fringe) est longue. Pour n’en citer qu’une dernière, et de taille :

In treatment : 1ère saison absolument fantastique. Nous sommes dans le cabinet du psychanalyste Paul Weston (Gabriel Byrne) qui reçoit quatre patients dans la semaine et consulte son thérapeute le vendredi. Chaque épisode dure le temps d’une séance.
2ème saison : …. Je ne m’en souviens plus… la magie n’était plus là… j’ai dû quitter le cabinet de Paul, en claquant un peu la porte, quel dommage…


En Analyse - Saison 1 Part 1 - Trailer par waytoblue

E. : ah c’est bien fiston, j’suis fier de toi. C’est comme ça qu’il faut les traiter ! Y’a rien à faire, si tu t’imposes pas, elles vont te pourrir la vie ! et encore, j’suis gentil, j’me rappelle d’une bonne femme…

Non mais tonton, tu comprends pas, je parle de séries là. Le début, c’était un effet de style, c’était…

E. : Ouais ouais ouais, tu diras ce que tu voudras, tu t’es encore fait avoir comme un bleu, j’parie. Et t’oses pas le dire, c’est ça ?

Bon, laisse tomber tonton. Je vais parler maintenant de quelques séries qui m’ont abandonné. Et, comme diraient les Inconnus : « j’ai beau être matinal, j’ai mal ».

John Doe
C’est une série qui a été diffusée en 2003 sur M6. « Un homme se réveille sur une île, entièrement nu, et se rend compte qu'il a perdu la mémoire et qu'il voit en noir et blanc au lieu de voir en couleur. Il part à la recherche de son identité et s'aperçoit qu'il possède une culture générale très étendue… Il connaît en fait tout ce qui est humainement possible de connaître, sauf son passé, mais une mystérieuse organisation le surveille et le manipule ».



Alors oui, ok, ça fait déjà vu, mais à l’époque c’était pas mal ! J’avais même beaucoup aimé la saison 1. Malheureusement, pour cause de faible audience, le projet a été abandonné aux Etats-Unis. Résultat ? Eh bien M6, qui ne recule devant rien, avait annoncé aux téléspectateurs français (très nombreux) qu’un téléfilm était en cours de préparation pour clore la série, qui s’achevait sur un rebondissement énorme, d’ailleurs. Résultat ? Rien, nada, walou ! Et cela malgré les pétitions de nombreux téléspectateurs. On s’est bien fait avoir quoi…

E. : Et vous étiez plusieurs en plus ? Pfff…

Boss
Attention, grande série. Boss, c’est avant tout un pilote réalisé par Gus Van Sant, qui est également le producteur de cette série. Et même s’il ne réalise plus les épisodes suivants, sa marque sera toujours présente au fil des épisodes : je lisais une interview où Gus (ouais, je le connais un peu) disait qu’il avait laissé quelques consignes sur le plan de la mise en scène, à l’attention des autres réalisateurs. Et puis dans cette série, il y a Kane, l’effroyable Tom Kane interprété par Kelsey Grammer. Tout est plus ou moins centré autour de ce maire de Chicago, qui apprend dès le premier épisode qu’il est atteint d’un grave trouble neurologique : démence à corps de Lewy. Je vous laisse découvrir la suite, je m’en voudrais beaucoup de vous gâcher le plaisir de la découverte.



Par contre, sachez-le : pour cause de faible audience aux Etats-Unis (ils préfèrent regarder Dexter), la troisième saison prévue initialement ne verra pas le jour. Un téléfilm de deux heures serait à l’étude pour clore la série. Espérons qu'on ne nous balade pas encore une fois...

E. : Je me fais vraiment du souci pour toi fiston, tu sais