Tartine : Anna a fui son ex-mari violent, avec son fils de 8 ans, Anders. Ils emménagent dans un petit appartement, gardant leur adresse confidentielle, et ne recevant la visite que de deux agents des services sociaux. Terrifiée à l’idée que son ex-mari ne les retrouve, Anna achète un babyphone pour être sûre qu’Anders soit en sécurité pendant son sommeil. Mais d’étranges bruits, provenant d’un autre appartement viennent parasiter le babyphone. Anna croit entendre les cris d’un enfant...
Le scénario de Babycall, du norvégien Pal Sletaune, est d'une simplicité redoutable. Impossible de ne pas se dire qu'on a déjà lu ça quelque part...
Pourtant, l’œuvre possède deux atouts majeurs : le premier est la formidable Noomi Rapace, qui porte le film sur ses frêles épaules, et le second est cette atmosphère de paranoïa latente dans laquelle le réalisateur plonge son héroïne.
En provenance de Scandinavie, cette tragédie aux allures de film fantastique (Babycall a obtenu le Grand Prix 2012 du Film Fantastique de Gérardmer) tisse sa toile autour du personnage d'Anna, dont le fragile équilibre tend à se fissurer à tout moment. L'amour d'Anna pour son petit garçon est tout ce qui la maintient encore debout, elle qui a tant été persécutée...
Le film de Pal Sletaune m'a beaucoup fait penser à Dark Water d'Hideo Nakata, lui aussi Grand Prix de Gérardmer en 2003 : la peur qui s'insinue petit à petit en Anna comme en Yoshimi (l'héroïne du film de Nakata), ce climat de tension et d'angoisse dont sont imprégnés les deux films, cet équilibre entre réel et surnaturel, entre réalité et fantasme, et bien sûr ces deux magnifiques histoires d'amour mère-enfant, jusqu'au sacrifice...
Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler aucun des deux films...
Babycall est un très joli exercice de style...
Jeannine : Hein ?... Qu'est ce que tu as dit ? J'ai pas entendu, je regardais le match...
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