On ne se contente pas de regarder un film ou une série, on en parle passionnément, on débat tendrement, on s'écharpe élégamment...
en somme, c'est simple : on crève l'écran.
Huit individus éparpillés sont connectés par une
soudaine et violente vision. Désormais liés, ils se retrouvent capables du jour au lendemain de se voir, de se sentir, de s'entendre et de
se parler comme s'ils étaient au même endroit, et ainsi accéder aux plus
sombres secrets des uns et des autres.
Les huit
doivent dès lors s'adapter à ce nouveau don, mais aussi comprendre le pourquoi
du comment. Fuyant une organisation qui veut les capturer, les tuer ou faire
d'eux des cobayes, ils cherchent quelles conséquences ce bouleversement
pourrait avoir sur l'humanité.
Une série des ex-frères Wachowski.
Cette série était mon coup de coeur absolu alors je triche
sur la date parce qu'elle est parue en 2015 mais une suite est en suspens (on
ne sait pas pour quand ni qui la fera).
L'idée est extrêmement originale même pour de la SF,
combinant l'idée d'évolution de la race humaine aux interrogations intimes sur
la personnalité, le lien entre les humains, l'idée bouddhiste que le Moi est
une illusion, etc.
En outre une action palpitante sans forcer le rythme ni la
vraisemblance ponctuée par des moments d'émotion intense. Génial et hors
format.
Sol : Bien que le top soit un exercice récurrent sur le web, en particulier pour les séries, bien que ce ne soit pas forcément représentatif de la production d'une année, qu'un top reste toujours subjectif, qu'on en oublie, qu'on a pas eu le temps de tout regarder, eh bien on l'a fait quand même.
Oncle Ernest : C'est débile.
The Knick, saison 2 *****
Je triche un peu car la diffusion de la 2ème
saison a débuté en octobre 2015…
Quoiqu’il en soit, ne passez pas à côté de cette série.
On y voit les débuts de la chirurgie moderne dans un hôpital new-yorkais, hanté
par un docteur génial (Clive Owen), qui croit en la science et en un monde
nouveau. Soderbergh filme à la perfection cet ancien monde basculant dans la
modernité et son lot de nouvelles technologies, dont les usages vont
révolutionner la médecine, mais pas seulement. Les acteurs sont excellents et
la reconstitution de l’époque – décors, costumes – est magnifique. A ranger aux
côtés de Mad Men et des Sopranos. Un chef d’œuvre.
Vikings, saison 4 *****
Tartine : Série télévisée canado-irlandaise
créée par Michael Hirst. Nous sommes en Scandinavie, à la fin du VIIIème siècle
et suivons la vie et les exploits d'un groupe de Vikings.
Cette saison se divise en 2
parties : après une pause de 6 mois et 10 épisodes, la seconde moitié de
la saison a repris il y a quelques semaines. A l’heure où j’écris ces mots,
l’épisode 16 a dû être diffusé hier aux Etats-Unis.
Voilà une série qui a pris le
temps de mûrir, de grandir et de se complexifier. Tout en évoquant de manière
très authentique le Haut Moyen Age, la série a su prendre, au fil des épisodes,
une tonalité plus universelle, dépassant l’évocation de la vie viking et plus
généralement celle du IXe siècle en Europe. Et son personnage principal, le visionnaire Ragnar
Lothbrok -roi semi légendaire de la Suède et du Danemark- est apparu petit à
petit comme un personnage intemporel, orfèvre de la stratégie militaire et
politique, fascinant et rusé, presque diabolique.
Cette saison 4 nous offre les
plus belles scènes de la série : le « rêve » de Ragnar, sa
reconquête des siens (épouses, amis, fils) et cette série de scènes intimes qui
s’égrènent au fil des épisodes de la seconde partie de la saison… Les épisodes
11 à 15 sont des joyaux d’écriture… Bienvenue au cœur d’une pure tragédie
grecque et du crépuscule d’un immense personnage.
Peaky Blinders, saison 3 *****
Sol : Les britanniques sont les meilleurs. En termes de série.
Nous sommes ici plongés dans les rues noires et pauvres
de Birmingham, en 1919, où une famille de gangsters fait la loi. Classique, me
direz-vous. Sauf que le traitement visuel et sonore de cette saga est à couper
le souffle : rarement on avait été aussi loin dans l’esthétisation du
gangstérisme.
Cela pourrait poser quelque problème si à côté de cela, il n’y
avait pas une crudité assumée de la violence et une complexité des personnages
qui neutralisent ce qui aurait pu être une glorification du mal, comme on en
voit si souvent. Mention spéciale à la bande-son (rock contemporain) qui
accompagne parfaitement les épisodes d’une série qui est portée par des acteurs
et des actrices tous très bons, et notamment par le magnétique Cillian Murphy.
Parks and recreation, 7
saisons *****
Tartine : Série américaine de Greg Daniels
et Michael Schur. Cette série
met en scène le quotidien des employés du département des parcs et des loisirs
de la ville fictive de Pawnee, dans l’Indiana.
Voici certainement la meilleure
série comique de tous les temps. A la maison, tout le monde l’a dévorée. La
série a été –enfin- diffusée en France sur Canal + cette année. Vous y suivez
le quotidien de Leslie Knope -aux grandes ambitions professionnelles et
politiques- et de sa joyeuse bande de bras cassés.
Cela sous forme de mockumentaire (faux documentaire à l’intérieur de la série, toujours moqueur
mais jamais méchant). Une fois passé le cap de la saison 1 (seulement 6
épisodes, un peu moyens ceux-ci il est vrai), vous ne pourrez plus oublier
–entres autres- Leslie (l’éternelle optimiste), Andy (le gentil benêt), Ben (le
tendre geek) ou encore Tom (le fan de marques toujours plein de projets) et
surtout Ron, le chef de Leslie, carnivore convaincu et maître du jemenfoutisme
et mon Dieu personnel.
The Americans, saison 4 *****
Sol : Toujours aussi palpitante, cette 4ème saison
confirme ce que l’on avait pressenti : nous sommes en train d’assister à
la construction d’une grande série d’espionnage et d’amour.
Westworld, saison 1 ****
Aglaé : A l’origine, un
livre du même nomde Michaël Crichton
adapté au cinéma sous le titre Mondwest en 1973. Le thème était novateur à
l’époque : sur le modèle de Jurassic parc, un parc d’attraction propose à
une clientèle fortunée de vivre des aventures dans un Ouest imaginaire peuplé
de robots. Naturellement les créatures
du parc deviennent hors de contrôle…
La série reprendle concept avec les moyens techniques actuels
et plus de finesse. Avec le format série, nous entrons lentement et avec un
trouble croissant dans une intimité psychologique ambigüe avec ceux qui ne
devraient pas être vraiment humains mais qui semblentquelquefois plus en évolution que les humains
véritables. En trame de fond nous devinons les enjeux du pouvoir et les flirts
dangereux entre science et pouvoir…Un
autre aspect du thème déjà abordé dans Akta Manniskor ou le célèbre Blade
Runner.
The Good place, saison 1 ****
Tartine : Série télévisée américaine créée
par Michael Schur. Compte tenu de ses bonnes actions pendant sa vie, Eleanor,
qui vient de mourir, se réveille au « Bon Endroit ». Sauf que la
jeune femme réalise rapidement qu’il y a dû y avoir une erreur...
Sans se prendre au sérieux, les
créateurs nous offrent une série rafraichissante, portée par deux comédiens
savoureux et pétillants : Kristen Bell et Ted Danson. Une série qui
ne tiendra pas forcément très longtemps mais à déguster tant qu’elle dure :
légère et douce comme une sucrerie. Et attention au final de cette première saison... Surprenant !
Narcos, saison 2 ***
Sol : Cette seconde saison est encore plus réussie que la
première, ce qui est une prouesse. On y suit toujours la destinée de Pablo
Escobar, le plus connu des narco trafiquants colombiens, à travers les yeux de
plusieurs contemporains : famille, policiers, associés. Un biopic très
bien réalisé, classique, mais instructif et prenant de bout en bout.
Braindead, saison 1 ***
Tartine : Série télévisée américaine crée
par Michelle et Robert King. Imaginez que des insectes extraterrestres se
nourrissaient de votre cerveau et prenaient le contrôle de votre corps… Et bien
c’est ce qui arrive aux camps républicains et démocrates à Washington dans Braindead !
Une série un peu barrée, sans
réel équivalent dans le paysage actuel, avec un début et une fin (non, il ne
devrait pas y avoir de saison 2, et ce n’est pas la volonté des créateurs),
avec des comédiens drôles et plusieurs niveaux de lecture (Trump et Hillary en
toile de fond)…
The Saboteurs (aka The Heavy
water war : les soldats de l’ombre), saison 1 ***
Tartine : Série norvégienne de Peter S.
Rosenlund. 1943. Alors que l’Allemagne nazie entreprend de créer la première
bombe atomique, une opération secrète s’organise afin de contrecarrer la
menace…
Alors je triche un peu car je n’ai
pas terminé la série (minisérie devrais-je dire : 6 épisodes). Et il ne
s’agit pas vraiment d’une série de 2016 (2015 en fait). Mais je la trouve
nettement plus intéressante que le décevant The
man in the high castle, mal écrit et aux personnages mal développés.
Les
sujets évoqués dans The Saboteurs
(attention, on trouve la série parfois référencée sous le titre The Heavy water war) restent encore
aujourd’hui polémiques et controversés : le rôle de la Norvège et sa relation
à l’Allemagne pendant la guerre et celui de Werner Heisenberg, qui avait choisi
de rester en Allemagne quand ses confrères avaient fui le pays… Une série
chorale plutôt bien troussée, au casting international, bien rythmée.
Le Bureau des Légendes, saison 2 ***
Sol : Après une saison 1 qui démarre lentement mais devient peu
à peu addictive, nous avons eu droit à une saison 2 complexe et nerveuse, avec
un épisode de fin qui est le paroxysme de la tension qui s’installe au fil des
épisodes. Une réussite à saluer, car nous ne sommespas toujours tendres avec les séries
françaises. Celle-ci s’empare sans timidité malvenue des enjeux géopolitiques
actuels au proche Orient et le fait de manière intelligente et passionnée. Elle
réussit à traiter un sujet qui peut parler au monde entier, avec un ancrage
très local dans la façon de montrer la diplomatie, l’espionnage, le
renseignement. Et un Mathieu Kassovitz au sommet de sa forme.
Stranger Things, saison 1 ***
Tartine : Série télévisée
américaine créée par Matt et Ross Duffer. Hawkins, Indiana, 1983. Le jeune Will
Byers disparaît brusquement de chez lui. Le shérif enquête, les amis de Will s’interrogent
et la mère du garçon constate d’étranges phénomènes…
Quoi dire sur LA série popcorn de
l’été que tout le monde a vu ? Une série bourrée de références, capable de
parler aussi bien aux quarantenaires (nostalgie, nostalgie…) qu’aux
adolescents. De l’horreur, de la comédie, du suspense, il y en a pour tous dans
Stranger Things… Mais c’est avant
tout un magnifique hommage aux années 80 et à ses auteurs, de Carpenter à
Spielberg, en passant par Stephen King et John Hugues…
Sol : La petite perle de l’année. La série de l’été
2016 qui a déjà fait beaucoup parler d’elle. Une série 80’s, mélange des
univers enfantins de Spielberg et plus angoissants de Carpenter, superbement
photographiée. Interprétée par des gamins doués qui rendent chaque personnage
très touchant, une franche réussite, un truc que l’on n’attendait pas, une
petite perle.
Aglaé : sûrement une des
rares séries qui restera dans les mémoires pour cette année. En plus de faire
(re)vivre toute une époque le scénario est complètement maîtrisé et l’idée de
base géniale, évoquant Lovecraft ou autres mythes des univers miroirs. L’expérience
à tenter.
Atlanta, saison 1 ***
Sol : Atlanta est une série créée par Donald Glover, un acteur
déjà remarqué dans la très bonne série Community et en tant que rappeur, sous
le pseudo Childish Gambino, avec déjà 2 très bons albums à son actif.Le pitch wiki : « Deux cousins
essayent de percer dans la scène rap d'Atlanta afin d'améliorer leurs vies et
celles de leurs familles. »
Une série douce-amère qui parle de la communauté
noire américaine d’une façon différente de ce que l’on a l’habitude de voir,
avec un humour absurde parfois grinçant et une mélancolie assumée. Une
dramédie, comme on dit, mais une bonne.
Mr Robot, saison 2 **
Sol : Je n’ai pas été déçu par cette deuxième saison comme certains.
Elle est plus complexe et plus sombre que la précédente. On est toujours en
immersion dans la psyché d’Elliott, ce génial hacker troublé et troublant mais les
réalisateurs tentent des modes de narration qui surprennent le spectateur.
La
série est plus que jamais pertinente sur le traitement des enjeux contemporains
tels que la surveillance de masse, les théories du complot, la transparence, la
manipulation, etc. Curieux de voir où nous mènera la saison 3.