Oncle Enreste : Le pitch?
Le Chef, figure de la cuisine française et patron du restaurant Le Paris,
intègre chaque année dans sa brigade un jeune délinquant en probation.
Romain, tout juste sorti de prison, débarque dans ce nouvel univers où
se mêle gastronomie et excellence. Après une intégration difficile, il
montre un véritable talent de cuisinier et gravit les échelons. (source : wikipedia).
Oncle Erneste : et t'en as pensé quoi?
Sol : Les deux premiers épisodes sont plutôt une bonne
surprise. Le Paris merveilleux (de carte postale diront les mauvaises langues)
est assumé, les personnages sont bien interprétés et prennent forme assez
rapidement. Le point faible : la facilité de certaines ficelles employées, quelque peu usées : le méchant vraiment méchant, le héros
« mauvais garçon mais qui a bon fond », illustrent l’aspect lisse des personnages, pour l’instant assez unidimensionnels. Clovis
Cornillac en fait beaucoup mais reste très convaincant, la discrétion du héros
lui servant de faire valoir.
Laissons aux scénaristes le temps de déployer leur jeu, et
souhaitons qu’ils nous étonnent. Passé ces écueils, la série est réussie dans le
sens où elle tient le spectateur en haleine. L’univers de la cuisine d’un grand
restaurant est montré tel un vestiaire de sportifs, voire de militaires. La
pression y est constante et les rivalités sont intenses. Les cuisiniers
semblent y chercher l’adrénaline du « coup de feu » et l’émulation,
ou plutôt la compétition.
Oncle Erneste : encore un truc sur la cuisine ?
J’en peux plus des Master Chef, Top Chef, Oui Chef, Non Chef, moi j’ai pas de
chef bordel ! Et puis tata Gina arrête pas de squatter le salon pour mater
ces trucs, j’en peux plus fiston, tu comprends ?
S. : Mais tonton, ça n’a rien à voir, c’est une
fiction dont je parle.
O.E. : Ah oui, parce que tu crois que dans ces
émissions ils font pas semblant, pt’êt’ ? Tu crois que c’est pas des
blagues, tout ça ? C’est des foutaises, comme le 11 septembre, ils nous
font croire ce qu’ils veulent fiston.
S. : Euh tonton, ça n’a rien à voir.
O.E. : ben voyons!
S. : Bref. « Chefs » va jusqu’au bout de ses idées
lorsqu’elle convoque l’onirisme pour évoquer les sentiments que peuvent
éprouver les personnes qui dégustent les plats. Cette audace est appréciable,
on n’hésite pas à grossir le trait de certains personnages secondaires
mystérieux, dans un décor rêvé. On penserait presque aux romans feuilletons du
début du XXème siècle.
J’espère que le mystère autour des personnages
s’épaissira et que le lien entre les deux acteurs principaux n’est pas aussi
évident qu’on le devine… L’idéal serait que la série se penche plus sur la
cuisine en elle-même, que l’on observe mieux les cuisiniers en action, afin de
donner à cette série un peu de « pep’s » comme ils disent dans Top Chef !
O.E. : en fait, tu voudrais une autre série ?
S. : Eh bien...
Sinon, Annie Cordy est très bien !
O.E. : t’en avais douté ? C’est une tueuse Annie Cordy, tu piges ?
S. : La suite, c'est demain soir sur France 2 (mercredi 18 février). On skype avec la famille, tonton?
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