Et on aurait tort de s’en priver. Loin de moi l’idée de tout mettre sur le même plan, loin de moi. Mais, et cela ne concerne que moi, je serais bien incapable de visionner l’intégrale de Lars Von Trier chaque soir, et cela même si j’aime beaucoup ses films.
Oncle Erneste : Excuse-moi fiston, mais je suis déjà paumé. On parle encore des vikings?
Sol : Non, pas du tout.
Je continue :
Je disais donc que je ne pourrais visionner chaque soir la version longue d'une oeuvre de Kurusawa. Parfois, n’en déplaise à Blaise, je me divertis. Et pour
se divertir il existe trois types de films :
C'est presque ça. Il existe en fait trois types de divertissements :
-
Les bons : ceux qui font rire, qui font
peur, et peut-être même plus…
-
Les brutes : ceux qui font rire, qui font
peur
-
Les truands : ceux qui ne font ni rire, ni
peur
Je vais parler de deux bons, d’une brute et d’un truand.
Je vais parler de 4 blockbusters. Blockbuster = films américains à gros budget qu’il est de
bon ton de dénigrer dans certains cercles intellectuels et qu'il est de bon ton d'encenser dans d'autres, sans les avoir vus bien sûr. Je vais vous parler de 4 films de science-fiction,
au sens large.
Oncle Erneste : C’est ça, encore les ricains. Depuis qu’ils ont débarqué, j’ai l’impression qu’ils sont jamais vraiment partis…
Sol : S’il te plaît tonton, je veux simplement parler de cinéma. Ce n’est ni l’endroit, ni le moment : tu ne devais pas rejoindre tonton Mario au terrain de pétanque d’ailleurs?
Oncle Erneste : Non, il me gonfle…
Oncle Erneste : C’est ça, encore les ricains. Depuis qu’ils ont débarqué, j’ai l’impression qu’ils sont jamais vraiment partis…
Sol : S’il te plaît tonton, je veux simplement parler de cinéma. Ce n’est ni l’endroit, ni le moment : tu ne devais pas rejoindre tonton Mario au terrain de pétanque d’ailleurs?
Oncle Erneste : Non, il me gonfle…
Sol : Tu abuses tonton, il est très gentil Mario. Bref, passons aux présentations:
Inception : quoi ? C’est vrai, je n’ai pas eu peur et je n’ai
pas ri. Christophe Nolan est un maître dans l’art du récit et de la mise
en scène, spectaculaire. Il suffirait qu’il se prenne un peu moins au sérieux
pour passer dans la première catégorie, celle des très bons. Mis à part cela,
j’ai passé un très bon moment en regardant ce film, sorti en plein été 2010.
Assez complexe dans l’agencement de ses récits, on prend tout de même un réel
plaisir à se perdre dans ce grand spectacle à dédales, au casting impeccable,
au rythme effréné et aux trouvailles visuelles assez impressionnantes.
The Green Hornet : un bonbon sucré pétillant, voilà, n’en attendez pas plus,
ni moins. Gondry nous régale avec un film de super-héros presque parodique,
avec une mise en scène efficace. Et, chose non négligeable : c’est drôle.
« Les fils de l’homme » n’est pas tout récent
(2006) mais il vieillit bien, ce qui est rare pour un film de SF. Dans un futur
pas très cool, les femmes ne peuvent plus enfanter, et on ne sait pas trop
pourquoi (virus, épidémie ?). L’acteur principal, Clive Owen, est parfait
dans un monde apocalyptique très réaliste et oppressant. Les scènes d’action et
d’explosion sont particulièrement réussies. Le réalisateur parvient à
retranscrire une fable noire sur l’humanité, désespérée et magnifique à la
fois. Une ode à la vie dans un monde déjà mort, en somme. Certains plans, à
l’image de cette barque dans la brume, sont d’une grande beauté.
A voir, ne serait-ce que pour la course-poursuite la plus lente et la plus haletante que j’ai jamais vue !
A voir, ne serait-ce que pour la course-poursuite la plus lente et la plus haletante que j’ai jamais vue !
Le deuxième bon |
Looper : encore un blockbuster sf avec Bruce Willis : mouais.
Le dernier ne m’avait absolument pas convaincu. Mais dès la
séquence d’ouverture, vraiment marquante, on comprend qu'on aura pas affaire
à ce genre de film.
L’histoire, comme tout bon film de sf qui se respecte, est un peu compliquée : des mafieux méchants envoient des types gênants dans le passé pour qu’ils se fassent dézinguer par des tueurs à gage… du passé… capice ? Ils procèdent ainsi pour...
L’histoire, comme tout bon film de sf qui se respecte, est un peu compliquée : des mafieux méchants envoient des types gênants dans le passé pour qu’ils se fassent dézinguer par des tueurs à gage… du passé… capice ? Ils procèdent ainsi pour...
Oncle Erneste : Tssss, dis en pas plus, ça a l’air bien ton truc.
Sol : C’est vrai, ça te plait tonton ?!
Oncle Erneste : Sont vachement ingénieux les types là, comme ça pas de
trace, pas de preuve. Faut que j’en parle à Luigi.
Sol : Euh tonton, tu as bien compris qu’on parlait de
science-fiction ?
Oncle Erneste : Ouais, ouais. Allô, Luigi ? Ouais, c’est la
Murène, faut que j’te parle d’un truc en vitesse. Rejoins-moi au terrain de
boules, ok ?
Sol : Bon.
Je continue. Ce scénario pas piqué des hannetons permet de mettre en place des scènes assez ubuesques, qui créent un léger trouble chez le spectateur, mais je vous laisse juge. Il s’agit d’un bon, car derrière ce film de genre se cache une réflexion sur le temps qui passe, sur la fatalité, le destin, la responsabilité, le…
Oncle Erneste: Rhoo la la, ça y est, j’ai plus envie de le mater ton truc. On dirait Les Inrocks, cette bande de barbus de 3 jours qui intellectualisent la moindre bouze américaine
Sol : Quoi ! Tu lis les Inrocks ?! Tonton ?!
Oncle Erneste : Ahah. Non mais c’est Toni, le fils de Luigi qui m’avait
dit ça l’autre fois, je me suis dit que ça ferait son petit effet si j’arrivais
à le refourguer dans la conversation. Et c’est pas faux.
Sol : Je. Je suis étonné.
Je vais donc conclure ma critique en vous invitant à
regarder ce film et à me dire si, oui ou non, nous en faisons trop en disant
que ce n’est pas qu’un thriller de science-fiction. Ciao les amis !
Oncle Erneste : T’emballe pas fiston, je préfère quand tu restes tranquille, discret, intello. Les envolées lyriques, ça te réussit pas, t’as les cheveux qui se mettent en bataille et l’œil qui pétille, ça fait bizarre.
Oncle Erneste : T’emballe pas fiston, je préfère quand tu restes tranquille, discret, intello. Les envolées lyriques, ça te réussit pas, t’as les cheveux qui se mettent en bataille et l’œil qui pétille, ça fait bizarre.
Sol :
Hum, tu as raison tonton. Au revoir, chers internautes.
Sur les 4 j'en ai vu 2, 1 en attente et le dernier que je ne connais pas.
RépondreSupprimer-Green Hornett je le qualifie de "film du Vendredi soir". C'est drôle, pas besoin de réfléchir ni d'analyser. Y a un méchant, un gentil et après la semaine de boulot ça détent!!
- Looper...Je ne sais pas trop comment expliquer mon "bof" pour ce film. ça devait être un vendredi soir...
-Inception, je me trouve des excuses pour ne pas le regarder à cause de Di Carpacio...!!!
J'aime bien ta qualification de "film du vendredi soir"! C'est tout à fait ça pour Green Hornet.
SupprimerPour Looper, je suis moins d'accord. Effectivement, je pense qu'on peut facilement passer à côté des questions philosophiques que le film pose, car c'est avant tout un film d'action. Mais je pense que, sans crier au génie, le film est + que ça : visuellement c'est réussi, et au niveau du traitement psychologique des personnages, ça va un peu plus loin que ce à quoi on est habitué. La confrontation Willis / Levitt, c'est assez vertigineux parfois.
Et pour Di caprio, je t'aurais suivi il y a quelques années, mais son jeu a pas mal évolué quand même : les infiltrés, shutter island, django... C'est un bon film du vendredi soir en +, ce "inception"!