Sol : La plupart du temps, lorsque l’on parle de séries tv, il s’en trouve toujours un pour dire : « la meilleure série, c’est The Wire ». C’est un peu snob, un peu énervant, et pourtant…
et pourtant on ne peut pas vraiment lui donner tort, c’est ça qui est terrible. Car cette personne a vu juste : si The Wire n’est pas la meilleure série du monde (encore que), c’est pour le moins une grande série. Une très grande série. Peut-on expliquer pourquoi ? Nos plus grands experts se sont penchés sur la question. ….Mamoon ?
Mamoon : Depuis Breaking bad, j’étais à la recherche d’une série parfaitement addictive. The Wire donne envie d’enchainer les épisodes, au point de renoncer à toute vie sociale ! Autant le dire tout de suite, les cinq saisons passent très vite - trop vite - au point où j’ai délibérément ralenti la cadence, savourant les derniers épisodes.
Le visionnage de The wire avait pris des allures de rituel : l’impatience de voir les scènes d’intro, de deviner qui serait crédité de la citation et enfin de voir comment « mes » personnages allaient se débrouiller. Disons que j’ai rapidement eu un faible pour Kima, Lester Freamon et Omar. Se sont rajoutés au fil des saisons Bunk et Bubbles.
Sol, si tu nous dis quels sont tes personnages préférés, je
révèlerai mes scènes d’intro favorites (et en bonus mon épisode cultissime).
S: Effectivement ce qui fait la force de cette série, ce n'est pas seulement son traitement multi-angles de la ville de Baltimore, mais également sa galerie de personnages. L'exploit réside dans le fait que chaque personnage existe, même s'ils n'apparaissent que dans quelques épisodes. Mon personnage préféré? Dennis Wise, ou "Cuttie". Si je dis pourquoi, je révèle certains enjeux de la saison 3 donc... Plusieurs personnalités du cinéma ont exprimé leur admiration pour cette série, jusqu'à la Maison Blanche. Et devine quel est le personnage préféré de Barack Obama?
M : C’est qu’il y a l’embarras du choix ! Il suffit de regarder la rubrique « cast and crew » du site The Wire répertoriant les personnages récurrents des cinq saisons, pour se rendre compte que la réponse n’est pas simple.
S: Effectivement ce qui fait la force de cette série, ce n'est pas seulement son traitement multi-angles de la ville de Baltimore, mais également sa galerie de personnages. L'exploit réside dans le fait que chaque personnage existe, même s'ils n'apparaissent que dans quelques épisodes. Mon personnage préféré? Dennis Wise, ou "Cuttie". Si je dis pourquoi, je révèle certains enjeux de la saison 3 donc... Plusieurs personnalités du cinéma ont exprimé leur admiration pour cette série, jusqu'à la Maison Blanche. Et devine quel est le personnage préféré de Barack Obama?
M : C’est qu’il y a l’embarras du choix ! Il suffit de regarder la rubrique « cast and crew » du site The Wire répertoriant les personnages récurrents des cinq saisons, pour se rendre compte que la réponse n’est pas simple.
Je vais essayer de trouver des favoris plutôt qu’un seul,
j’aurais plus de chance !
D’abord, j’élimine les personnages de moindre
envergure qui apparaissent ça et là (pour la plupart des détectives et des
trafiquants). Ensuite, les élites politiques et policières dont le slogan
pourrait être : « tricher c’est régner ». Pour eux, le pouvoir
l’emporte sur le droit, la morale, l’honneur. J’en cite quelques uns : le
maire Clarence Royce, le sénateur Clay Davis, le préfet de police Burrell, le
commandant Rawls. Restent alors quelques personnages dont les parcours
professionnels ou personnels sont semés d’embûches. J’imagine bien Barack Obama
sensible à ces profils :
Dennis « Cutty » Wise. Je n’en dirai pas plus que toi mais il s’engage dans la voie de la rédemption forçant le respect.
Cedric Daniels. Le modèle de l’intégrité. ATTENTION SPOILER ! En refusant de falsifier des statistiques, il s’attire les foudres de ses supérieurs, au risque de compromettre une belle carrière d’officier dans la police.
Le major Colvin, concepteur d’ « Hamsterdam ». ATTENTION SPOILER! Dans le but de lutter contre la drogue, il la légalise dans un quartier désaffecté en catimini de sa hiérarchie ! Malgré de probants résultats, il est contraint à la démission et poursuit une autre « croisade » dans les écoles.
Thomas Carcetti, l’homme politique blanc dans une ville à majorité noire. ATTENTION SPOILER ! Contre toute attente, cet homme de terrain et de conviction est élu maire. Ses engagements de campagne se heurtent ensuite à la réalité des budgets et aux stratégies carriéristes de ses collaborateurs. J’ai visé juste ?
...la suite au prochain épisode...
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